Loi sur les Eglises, révision mineure 2002-2003

Jusqu'en 2001, la formation des pasteures et pasteurs était décrite dans le règlement de l'examen d'Etat comme une formation universitaire complète. La commission d'examen nommée par le Conseil-exécutif était ainsi responsable autant des épreuves sanctionnant les études théoriques (propédeutique et examen d'Etat 1) que pratiques (examen d'Etat 2).

La nouvelle législation sur l'Université exigea une séparation des responsabilités. Ainsi la partie universitaire des études devenait de la seule compétence de la Faculté de Théologie dont la commission d'examen devait se charger du propédeutique. La partie pratique qui s'en suivait devenait de la responsabilité de l'Eglise et était sanctionnée par l'examen d'Etat.

Cette rupture avec le système traditionnel aurait signifié la fin de cette collaboration unique en Suisse entre l'Eglise, l'Université et le canton qui portaient ensemble la formation des pasteures et des pasteurs avec différentes responsabilités. Comme le changement de système a été reconnu par tous comme un désavantage, les trois partenaires se sont entendus pour continuer leur collaboration dans le cadre d'un partenariat à la fois moderne et en conformité avec la loi. Pour clarifier les nouvelles responsabilités, une révision mineure de la loi et une ordonnance du Conseil-exécutif étaient nécessaires. De plus, les parties réglèrent leur collaboration dans une convention de droit public et s'engagèrent à financer ensemble le centre pour la formation théologique pratique de Suisse alémanique (KOPTA). C'est à lui qu'incombe la responsabilité opérationnelle pour le cours préparatoire pratique (partie universitaire) et le stage pastoral (partie pratique). Le conseil de formation formé des trois partenaires est responsable de la surveillance stratégique et de l'assurance de la qualité de la formation pratique. La commission d'examen d'Etat est formée également des trois partenaires : cinq représentants de l'Eglise, quatre de la Faculté et deux du Canton.

Hansruedi Spichiger

 

cf. l'article "Le pastorat en pleine évolution"